C’est par une lettre ouverte à l’intention de la Commission européenne qu’un collectif de marques et d’associations de l’industrie cosmétique appellent à accélérer le processus d’interdiction des microplastiques. Ils protestent notamment contre les délais de transition qu’ils jugent beaucoup trop longs.
Elle est signée par des représentants des marques Naïf, Weleda et Beauty Kitchen, mais elle est soutenue par une vingtaine de marques (comme Léa Nature ou Inika) et d’associations (parmi lesquelles COSMOS, la Soil Association ou le British Beauty Council).
Toutes ont en commun de s’être engagées à formuler et vendre uniquement des produits cosmétiques sans microplastiques. Elles réagissent aujourd’hui à la proposition de restriction publiée par la Commission européenne à l’été 2022, qui prévoit notemment des périodes pour la mise en conformité après l’entrée en application du texte allant de 4 à 12 ans en fonction du type de produits.
“Nous pensons que les microplastiques, qu’ils soient solides, liquides ou hydrosolubles, doivent cesser d’être utilisés en raison de leurs impacts négatifs et irréversibles sur l’environnement et de leur risque potentiel pour la santé humaine”, indiquent-elles.
Un argumentaire en trois points
1. Les alternatives existent
Depuis des années, des marques cosmétiques, particulièrement dans la branche naturelle et biologique, ont réussi à mettre sur le marché des produits sans microplastiques ajoutés, sans que cela affecte ni leur efficacité ni leur compétitivité, affirment-elles.
Selon elles, une interdiction rapide serait même un moteur de l’innovation et contribuerait à la création de nouveaux emplois …