Octobre 2011 : l’Afssaps achève son Évaluation du risque lié à l’utilisation de l’aluminium dans les produits cosmétiques. Et préconise d’en limiter la concentration à 0,6 % dans les antitranspirants. Suscitant objections de l’industrie et controverse scientifique. Cette recommandation est-elle pertinente ? Les études sur lesquelles elle se base sont-elles fiables ? Et quelles conséquences aura cette nouvelle référence dans les textes réglementaires et les formulations cosmétiques ? Enquête.
“L’aluminium ? Pas de vrai risque, mais des angoisses, et bien davantage chez les consommateurs que chez les autorités sanitaires”…
Voilà ce qu’on pouvait entendre lors d’une réunion entre professionnels de la cosmétique, organisée par la FEBEA pour ses adhérents le 20 avril 2012.
“L’exposition à des produits antitranspirants avec des concentrations de 20 % de chlorhydrate d’aluminium ne permet pas d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs dans les conditions normales d’utilisation”, affirme de son côté l’Afssaps dans son rapport “Évaluation du risque lié à l’utilisation de l’aluminium dans les produits cosmétiques”, daté d’octobre 2011.
Le cadre est posé.
• Les protagonistes : Autorité sanitaire d’un côté, Industrie de l’autre.
• Au centre de la controverse : une étude in vitro de l’absorption cutanée de l’aluminium présent dans les antitranspirants.
• Au menu des débats : arguments scientifiques contradictoires et batailles d’experts.
• Enjeu : l’utilisation des sels d’aluminium dans les produits cosmétiques.
Le contexte
Une petite remise en perspective s’impose pour bien comprendre ce qui se joue aujourd’hui.
Le rapport d’évaluation de l’Afssaps prend en compte de nombreuses études : toxicité, effets osseux et neurologiques, génotoxicité, cancérogenèse, estimation de l’importance des différentes sources d’exposition, tolérance… tous les …
