Le 27 mars, CosmeticOBS-L’Observatoire des Cosmétiques a publié, suite à la Décision de Police sanitaire de l’ANSM sur le Phénoxyéthanol, un article faisant état de la réaction des organisations professionnelles cosmétiques et de leurs arguments pour la contester. L’un d’entre eux est le manque de pertinence des données d’exposition des bébés utilisées par l’ANSM pour justifier sa décision. Le Pr Alain-Claude Roudot, Responsable scientifique de l’étude sur l’exposition cosmétique de la population française de laquelle ces données ont été tirées, à demandé un droit de réponse.
Droit de réponse du Pr Alain-Claude Roudot
L’étude sur l’exposition au cosmétiques de la population française a été réalisée au LERCCo et financée par l’ANSM (et pour certaines parties par le conseil régional de Bretagne). Cette étude a conduit à l’interrogation de 22978 personnes, ce qui en fait la plus grande étude jamais réalisée sur le sujet dans le monde, tant en nombre de participants que de produits évalués (140). C’est également la première à avoir fourni des données réelles pour les enfants et les femmes enceintes.
Cette étude a été validée scientifiquement par la publication d’une dizaine d’articles dans des revues scientifiques internationales, après validation par des experts internationaux du domaine. Cette étude est également référencée dans les “notes of guidance” du SCCS. Cette étude est donc reconnue aujourd’hui comme la référence sur le sujet, ce qui explique la diffusion de ces résultats par COSMED depuis 2017.
Concernant les enfants, l’étude de fréquence a porté sur 395 enfants (p.652 de l’ouvrage final disponible chez COSMED).
En ce qui concerne les produits du siège, 29 % ont utilisé de l’eau lavante (soit 114 enfants), 23 % du lait (soit 92 enfants), 33 % du liniment (soit 130 enfants), 26 % …