La problématique de la peau sensible, qu'elle soit irritable, réactive ou intolérante, toucherait 1 femme sur 2 et 2 hommes sur 3. C'est donc un enjeu d'importance pour la cosmétique, mais aussi un casse-tête pour les formulateurs que d'élaborer des produits pour ses peaux dont on dit qu'elles "ne supportent rien". Particulièrement quand on aborde l'aspect de la conservation. Quelques pistes de réflexion ont été données lors de la Journée d'Échange Scientifique et Technique organisée par Cosmed le 11 octobre.
En introduction de son intervention sur le thème des spécificités de la conservation des produits pour les peaux intolérantes, le Dr Stéphane Pirnay, d'
Expertox (cabinet d'expertises toxicologiques)
, a rappelé le rôle des conservateurs : lutter contre tout micro-organisme susceptible de détériorer la préparation cosmétique. Ce faisant, ils doivent aussi respecter la flore microbienne présente sur la peau humaine afin d’éviter des intolérances cutanées ou des allergies.
Et c'est bien tout le problème quand il s'agit de conserver les produits cosmétiques destinés aux peaux sensibles.
Car si les conservateurs sont indispensables pour assurer la sécurité du produit, beaucoup ne sont pas dénués de désavantages majeurs, que le Dr Pirnay a détaillés ainsi :
• trop puissants, ils détruisent toutes les bactéries, même celles qui nous protègent ;
• trop pénétrants, ils entrent profondément dans la peau ;
• trop persistants, ils restent dans l’organisme après y avoir pénétré.
Et l'expert de se lancer dans l'évocation des principaux conservateurs utilisés, avec leurs avantages et leurs inconvénients.
Les conservateurs de la cosmétique conventionnelle
Les conservateurs synthétiques les plus utilisés sont également les plus controversés, rappelle Stéphane Pirnay. On y retrouve :
• les substances halogénées, la plus célèbre étant le Triclosan, …
