Bave d’escargot, venin de serpent, vomi de cachalot, huile d’autruche… que de nouveaux actifs insolites promus dans nos élixirs anti-âge ! Cosmétique de l’animal ou tendance marketing en mal d’exotisme ? Et avec quelle éthique ? Petit tour d’horizon déroutant.
Tout est bon dans l’animal
On connaissait des actifs bons pour la peau issus des productions animales ou prélevés sur la bête sans lui porter atteinte comme les laits (vache, chèvre, ânesse, jument) et leurs dérivés (yaourt, crème, extrait, lipides, lactosérum, hydrolysat…), la lanoline venant de la laine des moutons, la lécithine de l’œuf ou les produits de la ruche (miel, gelée royale, cire, propolis).
On avait un peu moins bien retenu les provenances de certains ingrédients cosmétiques, comme l’acide hyaluronique parfois prélevé depuis la crête des coqs. Ou le glycérol, un hydratant extrait des carcasses d’animaux d’abattoirs, et le squalane, autre hydratant issu de l’hydrogénation du squalène, un composé lipidique présent en grande quantité dans l’huile de foie de requin. Idem pour le suif de bœuf (l’acide stéarique), un constituant de la base des savons, et la couleur rouge écarlate en maquillage tirée d’un insecte, la cochenille. Ou encore les œufs d’esturgeon (caviar) extraits de la femelle.
On ne savait pas toujours que le vomi de cachalot ou ambre gris était très prisé depuis longtemps en parfumerie pour son odeur boisée et sa rareté (il a même donné son nom à un parfum de Balmain), et que la kératine …
