Le nano-zinc n’en finit plus de faire débat et l’objet d’études destinées à évaluer sa toxicité pour l’homme ou l’environnement. Celle-ci émane de chercheurs chinois, et dénonce les effets nocifs de la substance sur les organismes aquatiques. Elle vient de paraître dans le journal scientifique Aquatic Toxicology.
Une exposition aiguë aux particules de nano-zinc induit un développement anormal, un stress oxydatif et des dommages à l’ADN d’embryons larvaires de poissons-zèbres.
Résumé
L’oxyde de zinc sous forme nano (nano-ZnO) est largement mis en œuvre dans différentes applications industrielles et commerciales.
Cependant, les informations toxicologiques disponibles sont insuffisantes pour évaluer le risque écologique potentiel pour les organismes aquatiques et pour le grand public. Lors de ce travail, la toxicité sur le développement, le stress oxydatif et les dommages à l’ADN dus au nano-ZnO ont été étudiés sur des embryons larvaires de poissons-zèbres. La toxicité des ions Zn++ relargués par le nano-ZnO a aussi été étudiée, pour définir la relation entre le nano-ZnO et les ions correspondants Zn++.
Les embryons de poissons-zèbres ont été exposés à des doses de 1, 5, 10, 20, 50, et 100 mg/L nano-ZnO, et 0,59, 2,15, 3,63, 4,07, 5,31 et 6,04 mg/L Zn++ pendant 144 heures après la fertilisation (hpf). Pendant ces 144 hpf, l’activité de la superoxyde dismutase (SOD), de la Catalase (CAT) et de la glutathione peroxydase (GPx), les teneurs en aldéhyde malonique (MDA), les gènes reliés aux dommages oxydatifs, l’oxygène réactif (ROS) et les dommages à l’ADN des embryons de poissons-zèbres ont …