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lundi 23 mars 2015Autorités

Stylisme ongulaire : manque de qualification, produits à risques

© Thinkstock/L'Observatoire des Cosmétiques

La DGCCRF vient d'effectuer une enquête auprès des professionnels de l'embellissement des ongles ou exerçant l'activité de stylisme ongulaire. Les inspecteurs ont vérifié la qualification des professionnels ainsi que la composition et l’étiquetage des produits cosmétiques qu’ils utilisent, afin de s’assurer de leur conformité et de leur sécurité. Et le bilan est loin d'être positif.

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Premier volet de cette enquête de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) : la vérification de la qualification des professionnels exerçant l’activité de stylisme ongulaire. Près de 43 % de ceux qui ont été contrôlés ne sont pas qualifiés au sens de la réglementation.
Au lieu de détenir un diplôme d’esthéticien (CAP, BEP, BAC pro…), le personnel est le plus souvent doté d’une attestation de formation obtenue dans des conditions difficiles à vérifier.
Selon le communiqué de la DGCCRF, cette méconnaissance de la réglementation (loi du 5 juillet 1996 et décret du 2 avril 1998), sanctionnée dans un premier temps par 118 avertissements, a mis en évidence les craintes relatives aux éventuels risques sanitaires encourus par les consommateurs.

Des risques pour la santé et la sécurité des consommateurs

Deuxième axe des contrôles : les produits utilisés dans les établissements de stylisme ongulaire. Les services de la DGCCRF ont contrôlé 689 produits parmi lesquels 58 ont fait l’objet de prélèvements.
Sur 58 échantillons analysés, 24 se sont révélés non-conformes, dont 10 non-conformes et dangereux en raison de la présence de substances présentant des risques sanitaires ou interdites comme l’antimoine ou la méthyl-éther-hydroquinone.
Les autres échantillons ont été déclarés non-conformes (11) et non-satisfaisants (3) pour non-respect de la réglementation en matière d’étiquetage (absence de traduction en langue française, absence de mentions obligatoires notamment).

La DGCCRF souligne que cette enquête montre que les professionnels méconnaissent également la réglementation relative aux produits cosmétiques qu’ils utilisent.
Les enquêteurs ont établi :
• 30 avertissements concernant les règles d’étiquetage ou des pratiques commerciales trompeuses ;
• 12 injonctions administratives ;
• 6 mesures de police administrative.

La DGCCRF annonce enfin qu'elle va poursuivre la surveillance de cette profession.

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