Alban Muller est à la tête, et a dans la tête, plus d’un jardin. Qu’il a tous mis en exploitation. Dans son entreprise de matières premières cosmétiques, dans le pôle de compétitivité (la Cosmetic Valley) qu’il préside, dans les idées qu’il cultive et s’emploie à propager comme dans son Herboretum expérimental de Saint-Ay où il a reçu L’Observatoire des Cosmétiques… Un grand champ de pensées et d’actions où il travaille, une à une, ces petites graines dont il espère qu’elles seront notre avenir : le (vrai) naturel et la biodiversité.
" Je suis arrivé dans le secteur du naturel par hasard ", commence Alban Muller. Il est vrai qu’il a été "exposé", comme il le dit lui-même, à la nature dès son plus jeune âge. "Ma grand-mère habitait à la campagne ", raconte-t-il, "elle avait un très grand jardin, avec des plantations et des animaux, qui était mon domaine pendant les vacances. J’ai été marqué par ça" .
Il commence pourtant par ce qu’il appelle des "études sérieuses" : avec deux baccalauréats en poche, un scientifique amenant à la préparation des grandes écoles de commerce, et un bac philo obtenu en candidat libre (
"J’étais un cancre
", précise-t-il,
"mais j’aime les défis…"
), il s’oriente vers la comptabilité et l’administration d’entreprises.
"Je me suis retrouvé à gérer des dossiers. Dont des dossiers d’extraits de plantes, matières premières pour l’industrie cosmétique. J’ai commencé à les vendre. Mais la qualité n’était pas toujours correcte ni constante et ce n’était pas satisfaisant. J’ai donc décidé de les faire moi-même, pour assumer jusqu’au bout… "
.
Et c’est là que le naturel est revenu au galop.
Dans le champ de pensées d’Alban Muller
" La nature est très compliquée ", explique-t-il. "Ses équilibres …