Elle est à la FEBEA ce qu’une rose est à un bouquet de fleurs : incontournable voire indispensable, précieuse, centrale… et compétente de surcroît. Elle y est Directrice des affaires scientifiques et réglementaires, et on imaginerait bien, rien qu’à la croiser dans un Congrès ou à l’écouter dire tout le mal qu’elle pense, par exemple, d’une certaine mention pourtant des plus présentes sur les étiquettes des cosmétiques, que son service est mené à la baguette. L’Observatoire des Cosmétiques n’a pas voulu s’arrêter à cette première impression, et a donc demandé à rencontrer la dame…
"Oh, tu vas voir Anne Dux ? Ma pauvre… Bon courage !", disait cette collègue journaliste quelques jours avant le rendez-vous prévu. C’est vrai qu’elle en impose, Anne Dux. Sa stature, son autorité, sa parole souvent… disons, "cash", qui n’hésite pas à appeler un chat un chat et à recadrer les choses quand elles ont besoin de l’être, évoque davantage le milieu militaire que celui du service public.
On y va quand même ? Bien sûr, on y va ! Quelque chose dans la douceur du regard fait penser qu’Anne Dux est bien plus que l’image qu’elle projette. Alors, on y va, oui, et plutôt deux fois qu’une.
Elle nous reçoit, accueillante, demande quelques instants pour terminer de répondre à un mail urgent, pendant que la Responsable de la Communication de la FEBEA propose café et viennoiseries. Puis elle s’installe à la table d’interview : "De quoi on parle ?", attaque-t-elle d’entrée.
- Eh bien… de vous !
- Vous voulez que je vous raconte ma vie ?
- Oui.
Ok, c’est parti. Aussi simplement que ça. Et pendant près de deux heures, Anne Dux va se raconter, sans détour ni coquetteries, sans fausse modestie ni circonvolutions inutiles. Directement, précisément, …