CosmeticOBS a rencontré Kit Wallen Russell, Directeur du Centre de Recherche ‘Pavane’, la filiale Recherche et Développement de sa marque JooMo, spécialisée dans “la technologie des cosmétiques respectueux du microbiome”. Il est sur le point de publier ses dernières recherches sur le microbiome cutané, des essais cliniques effectués en collaboration avec l’université médicale de Graz en Autriche, et pose une question dérangeante : “Les cosmétiques modernes sont-ils la cause de l’épidémie actuelle d’allergies cutanées ?”. Avec une autre façon d’envisager le microbiome tant discuté aujourd’hui…
La biodiversité
“La biodiversité, c’est le seul indicateur d’une peau saine”, affirme Kit Wallen Russell. Dans un article publié en mai 2017, ce jeune entrepreneur a fait ce qu’il considère comme une grande découverte dans le domaine du microbiome cutané. Face au manque de preuves tangibles liant certains microbes à une peau saine ou en mauvaise santé, il a conclu que plus la peau est saine, plus sa biodiversité est importante : un phénomène qui se retrouve dans chaque écosystème de la nature, des plaines du Parc de Yellowstone jusqu’à un millimètre d’intestin… Pour lui, la peau ne fait pas exception à cette règle.
C’est pourquoi il soutient qu’il faut repenser nos attitudes vis à vis du microbiome cutané : “Les microbes ne sont ni ‘mauvais’ ni ‘pathogènes’ en soi, mais certains ont tendance à le devenir quand l’écosystème cutané est déséquilibré et que sa biodiversité est plus faible. Dans mon article, je prends l’exemple du Parc de Yellowstone pour souligner ce point, en faisant l’analogie entre le rôle du wapiti et celui d’un microbe pathogène sur la peau. Le comportement ses wapitis était pathogène et nuisible pour le Parc (surpâturage et reproduction intensive, menant à une augmentation de …