Si les formats solides ne datent pas d’hier en cosmétique, ils n’avaient pas nécessairement le vent en poupe. Mais voilà qu’ils font un retour très remarqué sur le devant de la scène et tout le monde s’arrache leurs faveurs. Pascale Brousse, fondatrice du cabinet de prospectives Trend Sourcing, a expliqué les raisons de ce succès lors du colloque U’Cosmetic, diffusé le 18 mars 2021.
Pour planter le décor du boom du solide, il faut regarder les nouveaux contours de la société. Aujourd’hui, une grande majorité de citoyens est sensibilisée aux problématiques environnementales.
Les recherches sur Google relatives à l’adoption d’un mode de vie plus écoresponsable ont augmenté de 4550 % en juin 2020. “90 % des consommateurs estiment que les marques cosmétiques ont un rôle à jouer dans la préservation de la nature”, ajoute Pascale Brousse. “L’engagement environnemental devient une nouvelle normalité pour les citoyens, et cela se vérifie d’autant plus chez les plus jeunes. La génération Z est particulièrement sensible à l’état de la planète. 85 % de cette classe d’âge pensent que les acteurs de la beauté devraient avoir une posture plus philanthrope. Pour ces individus, la cosmétique ne doit pas être qu’une affaire de profit. D’ailleurs, les marques qui ne changeront pas leurs perspectives n’existeront plus. C’est assez lapidaire comme formule, mais c’est la réalité”.
Une impulsion des petites marques
Alors que les gros groupes donnent souvent le “la” en termes de tendances, ce sont les “Indies brands” qui ont contribué à l’essor du solide en cosmétique.
“On peut citer Lamazuna, Biocoiff, Pachamamaï, Respire, Secrets de Provence, Les Savons de Joya …