Alors que la proposition législative de la Commission européenne pour la révision du Règlement Cosmétiques 1223/2009 est attendue pour ce premier trimestre 2023, beaucoup de questions concernant ses implications pratiques sont encore en suspens. Et selon Cosmetics Europe, il peut en ressortir le pire, comme une évolution “acceptable” pour l’industrie. C’est ce qu’a développé John Chave, son Directeur Général, lors du Congrès Parfums & Cosmétiques 2022.
Le but de cette présentation n’était pas de faire des prédictions concernant les conséquences de la révision du Règlement Cosmétiques mais plutôt d’exposer les prophéties de Gerald Renners, le Directeur des affaires réglementaires techniques de Cosmetics Europe. Et John Chave a commencé par un point de vocabulaire :
• une prédiction a pour but de donner une vision précise de ce qui va arriver dans le futur, sur la base des données et informations connues ;
• une prophétie décrit le futur possible dans le cas où certaines décisions seraient prises, et celle de Cosmetics Europe était délibérément orientée vers le “pire cas”, celui où les choses tourneraient mal pour l’industrie.
Avec en filigrane l’idée qu’une prophétie impose le devoir d’agir pour éviter qu’elle se réalise et d’influer sur le présent pour limiter les éventualités les moins favorables.
Car si aujourd’hui, “la DG Grow semble réceptive aux positions de l’industrie, il y a dans le processus législatif que va suivre la révision du Règlement bien d’autres interlocuteurs qui peuvent l’être beaucoup moins, comme d’autres services de la Commission, les gouvernements des États membres ou les députés du Parlement européen, qui prennent ces questions très au sérieux et ne comprennent pas …