La problématique inquiète très fortement les Français, mais qui sait précisément de quoi on parle ? Quelles sont les substances qui ont une action de perturbation endocrinienne ? Comment agissent-elles et avec quels effets ? Que font les autorités politiques et sanitaires pour réduire les risques ? Et quelle part les cosmétiques ont-ils dans l’exposition de la population ? C’est pour répondre à toutes ces questions que la FEBEA organisait, le 14 février 2019, un atelier presse sur ce thème.
Premier volet de ce compte-rendu : Que sait-on de la perturbation endocrinienne ?
En amont de cette réunion, la FEBEA avait proposé aux journalistes présents de mesurer leur connaissances des perturbateurs endocriniens par le biais d’un petit quiz de 12 questions : aucun (pas même ceux de CosmeticOBS !) n’a obtenu 12 bonnes réponses !
“Cela montre à quel point la question des perturbateurs endocriniens est une question compliquée”, a commenté Anne Dux, la Directrice des Affaires Scientifiques et Réglementaires de la FEBEA, qui co-animait cet atelier.
Mais même mal connus (et peut-être aussi parce que mal connus), les phénomènes de perturbation endocrinienne inquiètent.
Pour preuve, le barème de la perception des risques par les Français, publié régulièrement par l’Institut de recherche en sûreté nucléaire. Depuis quatre ans, la question des perturbateurs endocriniens y a été inclue. Dans la dernière édition de 2018, le cancer est perçu comme un risque très important : presque 100 % des Français le perçoivent comme un risque élevé ou moyennement élevé. Les perturbateurs endocriniens sont perçus comme un risque important (80 %) quasiment au même niveau que le sida.
Ce baromètre interroge aussi sur la façon dont les Français estiment qu’on leur dit la …