Depuis 2012 et une certaine Opinion du CSSC, la question de l’étiquetage d’un nombre considérablement accru d’allergènes inquiète l’industrie cosmétique. D’études d’impacts de la Commission européenne en propositions de réglementations et en consultations des parties prenantes, les choses finissent par se préciser. Lors du 19e Congrès Parfums & Cosmétiques, qui s’est tenu à Chartres les 1er et 2 décembre 2021, Valérie Masini Étévé, du Département des Affaires réglementaires de L’Oréal Recherche et Innovation, a présenté un point à date sur le sujet, assorti de quelques conseils pour se préparer aux nouvelles règles.
Le background
La proposition réglementaire de la Commission européenne concernant l’étiquetage des allergènes des parfums a pour origine l’Opinion du CSSC en date de 2012 qui d’une part, a confirmé qu’il était important de continuer à étiqueter les 26 allergènes qui étaient déjà soumis à cette obligation en fonction de leur concentration dans le produit fini, et qui a proposé d’autre part d’étendre cette recommandation d’étiquetage à 82 allergènes établis chez l’humain, à 19 allergènes dont le potentiel allergisant était montré chez l’animal et à 26 allergènes probables supplémentaires.
Sur cette base, en 2014, la Commission a opté pour l’étiquetage des seuls allergènes établis chez l’humain, et a établi une liste comptant 87 entrées.
Suite à cette proposition, l’industrie a fait valoir que la liste inscrite sur le pack risquait d’être longue, et qu’il serait peut-être pertinent de passer à un étiquetage digital. Parallèlement, l’industrie s’est mobilisée pour assurer la collecte de données analytiques, puisque pour étiqueter une substance en fonction de sa concentration, il faut commencer par pouvoir la doser…
Un long travail commençait, tant du côté analytique que réglementaire, et ce n’est que fin 2018 que la Commission européenne a publié la première feuille de route qui proposait …