La stabilité microbiologique du produit cosmétique, et le système conservateur qui l'assure, sont au cœur des préoccupations de l'industrie. Quelles solutions choisir pour l'assurer, quels tests pour la prouver, quels pièges éviter ? Stéphane Sellam (Thor Personal Care) est venu faire un point sur ce sujet lors de la Journée technologique organisée par Cosmed le 3 décembre à Toulouse.
Bien souvent maintenant, un conférencier chargé d'évoquer une problématique cosmétique commence par un rappel réglementaire. Stéphane Sellam n'a pas fait exception à la règle. C'est que les règles en matière de stabilité microbiologique ont évolué avec l'entrée en application du Règlement Cosmétiques 1223/2009 le 11 juillet 2013.
Le cadre réglementaire
En Europe, trois documents résument l’approche requise pour l’évaluation de la sécurité microbiologique d’un produit cosmétique mis sur le marché ou importé dans la communauté européenne.
Le Règlement 1223/2009 et son Annexe I
L'Annexe I du Règlement détaille le contenu du Rapport sur la sécurité du produit cosmétique. Le point 3 de sa Partie A est intitulé "Qualité microbiologique" et il stipule que doivent figurer dans le dossier :
• Les spécifications microbiologiques de la substance ou du mélange et du produit cosmétique. Une attention particulière est accordée aux produits cosmétiques utilisés sur le contour des yeux, sur les muqueuses en général, sur une peau lésée, chez les enfants de moins de trois ans, chez les personnes âgées et chez les personnes au système immunitaire fragilisé.
• Les résultats du challenge test pour la conservation.
" Dans la Directive76/768 que le Règlement a remplacé, le challenge test était seulement recommandé", …