Pourquoi et comment un cosmétique plaît aux consommateurs ? Comment mesurer cet aspect du produit, et surtout, comment assurer la stabilité des critères qui entrent en jeu dans le temps, de façon à ce que le produit cosmétique plaise toujours de la même façon ? Irène Bacle, responsable du Laboratoire d'Analyse Sensorielle de Pierre Fabre, est venue éveiller les sens sur ce thème lors de la Journée technologique organisée par Cosmed le 3 décembre à Toulouse.
On parle beaucoup, et de plus en plus, d'analyse sensorielle dans le domaine cosmétique. Analyse ? Sensoriel ? Deux concepts qui semblent pourtant à l'opposé, le premier faisant référence à des techniques objectives, le second s'appuyant sur de très subjectives sensations…
Il y a pourtant des moyens pour réunir les deux en une seule méthode, et avec intérêt, comme l'a souligné Irène Bacle dès le début de sa présentation.
Les bases
L'analyse sensorielle consiste à objectiver les perceptions sensorielles subjectives.
Il s'agit à la fois :
• d'établir une description sensorielle des produits pour guider l’innovation et la rénovation,
• de connaître les consommateurs des différents pays, comprendre leurs attentes et leurs interactions avec les produits.
L'objectif étant de relier les caractéristiques sensorielles des produits aux perceptions des consommateurs, pour deux applications directes :
• contrôler la qualité organoleptique des produits et leur stabilité,
• guider la conception et le développement, et valider les revendications.
L'analyse sensorielle est un ensemble de méthodes comparatives qui permettent d’évaluer les caractéristiques organoleptiques d’un produit, c’est-à-dire les caractéristiques qui font intervenir les organes des sens :
• l'odorat (odeurs, parfums…),
• l'ouïe (clicks des fermetures de boîtiers…),
• le goût (arômes, saveurs…), surtout dans …