Le profil environnemental des cosmétiques est passé au crible par le grand public. Il ne veut plus seulement des produits bons pour eux, mais également pour la planète. Cependant, le discours des industriels sur leurs engagements écoresponsables n’est pas toujours convaincant aux yeux des consommateurs. Comment donc réengager sa clientèle et l’embarquer dans son univers de marque ? C’est à ces questions que Samantha Dover, Global Beauty Analyst chez Mintel, a répondu à l’occasion de l’in-cosmetics Formulation Summit (organisé à Londres les 25 et 26 octobre 2022).
Soucieux de l’état de la planète, les citoyens sont prêts à changer leurs routines.
80 % des Britanniques pensent avoir une responsabilité quant à la préservation de l’environnement. 67 % des Allemands ont acheté au moins un soin “durable” depuis janvier 2022 et 58 % des Espagnols ont réduit leur utilisation de produits de beauté à usage unique.
“Cependant, bien qu’une proportion importante de consommateurs aspire à rendre ses habitudes plus écologiques, cela n’est pas une priorité pour la majorité”, commente Samantha Dover.
Parmi les freins à transitionner vers une cosmétique plus “durable”, on retrouve le scepticisme et la confusion.
De fait, 62 % des Italiens pensent que la beauté écoresponsable est un argument marketing et 60 % des Français ne savent pas comment adopter une routine vertueuse.
Valoriser l’écoresponsabilité autrement
“Les Européens confient ressentir une certaine satisfaction à utiliser des soins respectueux de la planète”. Les consommateurs ont une sensibilité à géométrie variable. Toutes les allégations responsables ne résonnent pas de la même manière à leurs oreilles.
Les plus populaires (depuis ces cinq dernières années) sont liés au bien-être animal, à la conception de packagings vertueux, à la préservation des ressources et au bannissement de certains ingrédients (les microplastiques, …