Je relisais récemment un article de Jacques Attali sur notre relation au temps, peu de temps après In Cosmetics. La mise en relation de ces deux choses m’a inspiré quelques réflexions à notre relation au temps dans le monde de la cosmétique.
La première échelle de temps est celle de la réglementation : son rythme est à la discrétion des législateurs et s’impose a priori à toutes les autres. Toutefois, on ne peut pas ne pas être frappé par le décalage permanent entre réglementation et réalité. Au moment où on se pose de nouveau beaucoup de questions vis-à-vis des ingrédients et de leur sécurité, des initiatives pour utiliser le contenu des frigidaires au service d’un mixeur de table permettrait à n’importe qui de faire n’importe quoi. Curieux.
La deuxième échelle de temps est celle des ressources internes. Elle obéit elle aussi à l’exigence de la réponse immédiate, de la nouveauté permanente, de l’impatience et de la concurrence et plus encore depuis l’apparition d’Internet. Alors, on brûle les concepts avant même qu’ils ne soient validés, on se précipite sur des aspérités pour justifier de nouveaux positionnements toujours un peu plus audacieux. Ainsi à Barcelone, le prix de l’innovation ingrédient a été décerné à des substances s’appuyant sur des modèles de vieillissement dont on discute encore les limites. Dans un autre domaine, de plus en plus d’opérateurs se tournent vers des acteurs dont le mode de fonctionnement est essentiellement celui de la réactivité, certes important, …