Certains ingrédients cosmétiques ont le vent en poupe et font fureur pendant des années, puis la cosmétovigilance met en évidence certains problèmes ou alors les exigences toxicologiques passent par là, le couperet réglementaire tombe, et l’ingrédient “phare” devient celui qu’il faut absolument boycotter. Premier épisode de cette série d’Estelle Dehier, de Labosphère : l’acide salicylique.
À quoi sert l’acide salicylique ?
L’acide salicylique est largement utilisé en formulation avec une mention spéciale pour la dermo-cosmétique.
Il est utilisé comme actif dans les produits pour les peaux à problèmes à tendance acnéique, pour ses propriétés purifiantes, assainissantes et anti-inflammatoires.
Il est également ajouté pour unifier le teint grâce à son action exfoliante et (légèrement) kératolytique.
Il peut également, en fonction de sa dose d’utilisation, être utilisé comme conservateur dans les produits cosmétiques. Même si, techniquement, c’est un actif qui n’est pas simple à mettre en œuvre.
Est-il réglementé ?
Oui. L’acide salicylique est réglementé aux Annexes III/98 et V/3 du Règlement Cosmétiques européen 1223/2009, de façon différentes, selon :
• son usage (actif ou conservateur),
• la zone d’utilisation,
• la tranche d’âge.
Il fait partie également partie des cinq conservateurs autorisés par le référentiel COSMOS.
À l’international, l’acide salicylique fait l’objet de restrictions de concentrations en fonction des produits. Il est généralement interdit chez les enfants de moins de 3 ans. Aux USA, l’utilisation de l’acide salicylique doit être associée avec un filtre UV et une obligation d’étiquetage.
Pourquoi fait-il parler de lui ?
Un produit contentant de l’acide salicylique peut être considéré comme un …