Le débat a été relancé cet été, en plein mois d'août, par un article paru dans le journal Libération. Laurence Coiffard, enseignante-chercheuse de l'université de Nantes, y dénonçait, sur les produits cosmétiques de protection solaire, des SPF mensongers, surévalués, et ainsi facteurs de risques accrus de développement de cancers de la peau. Réponse aujourd'hui de l'industrie, par la voie de l'association Cosmed, qui représente les PME de la filière cosmétique : "les tests de Laurence Coiffard sont faux, elle a commis une faute professionnelle doublée d'une faute morale grave en jouant sur les peurs du public sans fondement scientifique validé".
L'Observatoire des Cosmétiques en avait fait état dans l'article
Comment choisir sa crème solaire ?
, publié le 14 août. Un
article venait de paraître dans Libération
qui "
révélait les résultats d'une étude mesurant l’écart entre l’indice affiché et la protection réelle de différentes crèmes
", et annonçait "
des résultats inquiétants
".
Selon cette étude, effectuée par Laurence Coiffard, enseignante-chercheuse de l'université de Nantes, sur la base de tests de mesure de SPF effectués dans son Laboratoire de Pharmacie Industrielle et de Cosmétologie,"
25 à 30 % des produits ont un indice de protection inférieur à celui affiché sur l’emballage"
.
Le journal Libération indiquait alors qu'il existait "
une controverse scientifique [qui] méritait d’être tranchée au plus vite, le nombre de nouveaux cas de cancers de la peau ayant triplé en vingt-cinq ans
".
Le choc des révélations
La nouvelle avait de quoi inquiéter les consommateurs. Elle a aussi alarmé nombre d'acteurs de l'industrie cosmétique.
" Cet article a provoqué un choc émotionnel dans les entreprises cosmétiques ", dit aujourd'hui Jean-Marc Giroux, le président de Cosmed, qui représente les PME de la filière. " Les fabricants de cosmétiques mettent en moyenne 10 ans à développer leur image. …