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mercredi 28 janvier 2015Ingrédients

Un peptide mimant l’hormone de jeunesse !

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En 1993, à la création de l’Institut Européen de Biologie Cellulaire (devenu Lucas Meyer Cosmetics), plusieurs données scientifiques allaient permettre l’élaboration de la philosophie de recherche que souhaitaient développer les créateurs de cette société. De nombreuses découvertes nouvelles concernant la peau bouleversaient les connaissances acquises.

Temps de lecture
~ 6 minutes

La mise en évidence que les cellules cutanées, et plus particulièrement épidermiques, possédaient des récepteurs spécifiques pour certains neuromédiateurs ouvrait un champ d’investigation nouveau.
En effet, les cellules cutanées possédant des récepteurs de neurotransmetteurs permettent à ceux-ci de moduler toutes les propriétés de la peau : croissance cellulaire, production de médiateurs inflammatoires, immunité, excrétion de sébum, vasodilatation.

Plusieurs neuromédiateurs commençaient à être identifiés : neuropeptides, catécholamines, acétylcholine.
Par exemple : les mélanocytes et les kératinocytes possèdent des récepteurs MC1-R à l’α-MSH, les kératinocytes peuvent également produire de la substance P et du CGRP. À noter que l’essentiel de ces médiateurs sont de nature peptidique.

La seconde grande avancée scientifique concernait le développement de la chimie combinatoire.
La modélisation de molécules obtenues par la méthode combinatoire et la prévision de leurs propriétés vont permettre aux chimistes de synthétiser de nombreuses substances présentant une activité biologique recherchée.

Cette puissante méthode de synthèse offrait d’innombrables molécules originales et permettait de répondre à la formidable progression de demandes de composés, liée à l’identification croissante des nouveaux récepteurs biologiques cutanés.

À l’origine, ces méthodes combinatoires à haut débit ont été développées pour la synthèse de peptides de petites tailles. Il était également possible d’apporter des modifications sur la séquence peptidique dans le but :
• d’augmenter la stabilité enzymatique au contact de la peau,
• d’augmenter la biodisponibilité.

D’autre part, dès les années 1970, de petits peptides, biologiquement actifs, ont été décrits et étudiés pour leurs activités cellulaires. Ces molécules jouaient principalement un rôle hormonal en agissant sur des sites récepteurs spécifiques.
Issus de la recherche pharmaceutique, ces peptides devaient intéresser le monde de la cosmétologie.

À partir de toutes ces données, l’IEB/Lucas Meyer Cosmetics a une approche biomimétique qui consistait à synthétiser des peptides doués d'activité biologique spécifique.
Ce biomimétisme passait par un processus en plusieurs étapes : à partir d’une protéine ou d’un neuromédiateur de structure identifiée ou de fonctionnalité établie, on allait élaborer des tests spécifiques permettant, par chimie combinatoire, d’identifier la seule séquence active et de préparer soit des agonistes ou des antagonistes de neuromédiateurs, soit des actifs induisant la synthèse ou la libération de neuromédiateurs.

Du côté de l’industrie pharmaceutique, des études avaient démontré que la disparition du thymus et de ses hormones (thymopoïetine ou hormone de jeunesse) avec l’âge était directement liée à une diminution des défenses immunitaires cutanées et à l’apparition des signes du vieillissement.
Il existe de nombreuses similitudes structurantes et fonctionnelles entre les cellules du thymus et celles de la peau. En effet, de nombreux médiateurs hormonaux et cytokines produits au niveau cutané sont identiques à ceux produits par le thymus.

Le rapprochement de ces différents éléments scientifiques a conduit l’IEB/Lucas Meyer Cosmetics à concevoir une famille de peptides biomimétiques de "l’Hormone de Jeunesse" destinés à lutter contre le vieillissement en rétablissant les fonctions de défenses naturelles de la peau. Parmi ces peptides, le Thymulen®4 et le Thymulen®2 ont été développés en tant que biomimétiques spécifiques des facteurs de maturation cellulaire d’origine thymique.

Christian Dior, soucieux de mettre les avancées scientifiques les plus pointues au service de la beauté et de la jeunesse de la peau, ne pouvait que s’intéresser à un peptide biomimétique de "l’hormone de jeunesse". Une collaboration étroite démarrée dès la création de l’IEB/Lucas Meyer Cosmetics a débouché sur la décision, par Christian Dior, de demander l’exclusivité de l’un de ces deux peptides pour sa nouvelle gamme Capture , véritable révolution anti-âge.

L’IEB, par cette collaboration, devenait un des pionniers du biomimétisme des peptides en cosmétologie qui ont su se faire au fil des années une place high-tech et devenir des actifs incontournables de la cosmétique active anti-âge.
Le destin réserve parfois d’étonnantes surprises.

Pour cette nouvelle gamme Capture , Christian Dior a introduit, en cosmétique, l’usage des liposomes. La société qui fournissait, à cette date, les phospholipides constituants des liposomes était la société Lucas Meyer France.
La reprise de ces deux sociétés par le Groupe Unipex allait conduire à la fusion de leur R&D.

Contribution réalisée par Estelle Loing
Estelle obtient son PhD en 1998 en biologie cellulaire à l'Institut Pasteur en France et à l'Université de Tübingen en Allemagne après avoir terminé des travaux de recherche sur les peptides et lipopeptides.
En 2001, elle obtient un Master en gestion de la commercialisation des entreprises de biotechnologie.
En 2008, elle rejoint l'équipe Lucas Meyer Cosmetics au Canada comme Directeur de la recherche et du développement global.
Depuis le début de sa carrière, le Dr Loing a écrit que plus de 27 publications scientifiques et publié 7 brevets.

Rappelons que le dossier Biopeptides est coordonné par Karl Lintner a qui nous a déjà fourni plusieurs contributions. Merci à eux deux.

À propos de Lucas Meyer
Lucas Meyer Cosmetics est la business unit du groupe Unipex qui développe, fabrique et commercialise des ingrédients innovants pour l'industrie cosmétique. Cette société offre de nombreux ingrédients actifs, ingrédients fonctionnels et vecteurs de diverses origines.

À propos du Thymulen®4

Origine
Peptide biomimétique dérivé de l’hormone de jeunesse, la thymopoïétine

Nom INCI
Water, Dextran, Acetyl tetrapeptide-2

Mécanisme d’action
Thymopoïétine biomimétique

Propriétés
• Augmente la régénération de la peau
• Renforce les défenses immunitaires cutanées

Dosage
 5-10 %

Statut
• Preservative-free
• China compliant

Tests
• Test In vitro
• Test clinique

Applications
Anti-âge / Anti-rides / Renouvellement cellulaire
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