Filtre anti-UV couramment utilisé dans les produits cosmétiques de protection solaire, la Benzophénone-3 est déjà connue pour être responsable de réactions de type allergique. Elle est également suspectée de toxicité systémique. L’Afssaps vient d’évaluer son potentiel reprotoxique et sa capacité à agir en perturbateur endocrinien. Avec de nouvelles recommandations de limitations de sa mise en œuvre à la clé.
9 juillet 2011
La
benzophénone-3
(ou oxybenzone ; CAS n°131-57-7) a été intégrée à la liste des substances réévaluées par l’
Afssaps
dans le cadre de sa saisine par la Ministre de la Santé le 21 janvier 2009, saisine portant sur la part de risque attribuable aux substances cosmétiques reprotoxiques et/ou
perturbateurs endocriniens
.
La
benzophénone-3
, rappelle l’Agence, figure à l’annexe VII de la Directive cosmétique (bientôt remplacée par l’Annexe VI du
nouveau Règlement
appelé à la remplacer), fixant la liste des
filtres anti-UV
que peuvent contenir les
produits cosmétiques
. Elle y est réglementée et ne doit pas dépasser une concentration maximale de 10 % dans les produits finis.
Une mention (Contient : Benzophenone-3) doit obligatoirement figurer sur l’étiquetage si la concentration est égale ou inférieure à 0,5 % et si la substance n’est utilisée que pour protéger le produit.
Le dossier d’accusation
Malgré cette réglementation, l' Afssaps souligne que la dernière évaluation du comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs ( actuel CSSC ) en date de 2008 avait conclu à la nécessité d’une restriction de la concentration de la benzophénone-3 dans les produits de protection solaire à 6 % au lieu de 10 %. Avis …