On connaît le potentiel cancérogène du formaldéhyde, utilisé en tant que biocide, conservateur ou fixateur, dans de nombreux produits de construction et de consommation d’usage courant… et encore un peu (très peu) dans certains cosmétiques. Son statut pourrait être révisé prochainement vers plus de sévérité : c’est en tout cas ce que demande l’Anses aux autorités européennes.
22 novembre 2011
C’est en tant que qu’"organisme chargé de fournir un appui aux autorités françaises pour la mise en œuvre de la règlementation européenne relative à la classification et à l’étiquetage des substances chimiques", que l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, a déposé, auprès de l’Agence européenne des substances chimiques (ECHA), une proposition de révision du classement du formaldéhyde en vue d’un classement cancérogène plus sévère au niveau européen.
À l’heure actuelle, explique le communiqué de l’Anses, le formaldéhyde est considéré par la réglementation européenne comme un "cancérogène suspecté".
De son côté, le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) le classe dans le groupe des substances "cancérogènes pour l’homme".
En 2008, l’Agence a évalué les risques sanitaires liés au formaldéhyde pour la population générale puis, en 2009, pour les professionnels.
Elle en concluait que pour la population générale, "le risque de développer un cancer suite à l’inhalation de formaldéhyde seul semblait négligeable". Mais qu’en revanche, dans certains secteurs professionnels, des expositions répétées à long terme à des pics de formaldéhyde pouvaient conduire à des excès de risque de cancer du nasopharynx.
C’est pourquoi elle a élaboré, au nom des autorités …