L’Agence allemande de l’environnement (Umweltbundesamt - UBA) vient de publier un rapport dans lequel elle décrit une nouvelle méthode d’évaluation de la bioaccumulation des nanomatériaux, plus pertinente, selon ses auteurs, que les méthodes classiques existantes. L’objectif est de pouvoir effectuer une évaluation complète des risques environnementaux potentiels des différents nanomatériaux issus des produits de consommation.
Des quantités croissantes de MNM sont produites à des fins industrielles et rejetées dans l’environnement lors de leur utilisation ou de leur élimination. En raison du volume de production élevé, les MNM sont soumises à une évaluation PBT afin d’estimer leur impact potentiel sur l’environnement.
À côté de propriétés comme la persistance et l’écotoxicité, la détermination de la bioaccumulation des substances chimiques dans les organismes est essentielle pour comprendre les interactions nocives potentielles avec l’environnement. La méthode classique pour élucider le potentiel de bioaccumulation des produits chimiques est l’approche par flux continu avec les poissons selon la norme TG 305 de l’OCDE qui fournit une estimation du FBC. Cependant, la plupart des MNM ont tendance à sédimenter dans l’environnement aquatique et sont donc difficiles à tester selon le concept d’essai établi où des conditions d’exposition constante et continue doivent être atteintes.
Une fois rejetés dans les eaux de surface, les nanomatériaux ont tendance à s’agglomérer et à sédimenter en fonction de leurs propriétés individuelles et des propriétés du milieu environnant. Ainsi, il faut s’attendre à ce que les organismes benthiques et filtrants soient très probablement exposés aux nanomatériaux. Par conséquent, la capacité des nanomatériaux à se bioaccumuler dans ces organismes …
