Depuis juillet dernier, la suspicion était forte. Il est confirmé aujourd’hui que le ZinClear IM 50CCT, un écran solaire à base d’oxyde de zinc distribué par la société australienne Antaria et largement présent dans les produits cosmétiques de protection solaire français, notamment bio, est bien un nanomatériau.
L’alerte était venue d’Australie : l’association Les Amis de la Terre (Friends of the Earth) affirmait que la revendication “sans nanoparticules” sur certaines crèmes était mensongère, quand elles contenaient de l’oxyde de zinc connu sous le nom commercial de ZinClear IM 50CCT. L’association s’appuyait alors sur une étude menée en collaboration avec l’Institut national de métrologie australien, et qui montrait qu’on trouvait, dans les crèmes solaires qui en contenait, des nanoparticules libres et des agrégats (ou agglomérats) de nanoparticules.
Branle-bas de combat dans les laboratoires de cosmétiques bio et inquiétude d’Ecocert, l’organisme certificateur. Qui dans un premier temps (en août), suspendait l’agrément de cette matière première, une mesure conservatoire en attendant d’en savoir plus, et notamment de disposer du résultat des analyses entreprises pour vérifier la présence, ou non, de nanoparticules dans le ZinClear.
Ecocert promettait des conclusions sous trois semaines : elles ont été un peu plus longues à arriver. C’est finalement en janvier que l’organisme certificateur diffusait ce communiqué à ses clients :
“Suite à une suspicion de présence de nanoparticules dans un des oxydes de zinc qu’il a approuvés, le ZinClear IM 50CCT, Ecocert a décidé de mener différentes investigations sur la matière première (analyses et demande …