On a beau les utiliser depuis l’Antiquité à des fins thérapeutiques tout autant que cosmétiques, la présence d’huiles essentielles dans les produits d’hygiène et de soin quotidiens fait encore débat. Et peut-être aujourd’hui plus que jamais. Les positions des uns et des autres concernant leur éventuelle toxicité, leurs dangers, leur potentiel allergisant, et même leur intérêt en tant qu’actifs, peuvent ainsi aller d’un extrême à l’autre.
On connaît les recommandations générales et les précautions d’emploi à observer lors de la manipulation des huiles essentielles, surtout dans le cadre d’un usage thérapeutique où elles sont fréquemment utilisées pures : vérifier avant de les appliquer sur la peau qu’elles ne sont pas susceptibles de l’irriter, se nettoyer soigneusement les mains après chaque utilisation de façon à éviter un contact accidentel ensuite avec les yeux ou les muqueuses (pas directement à l’eau puisqu’elles n’y sont pas solubles, mais avec une huile végétale, et en quantité importante pour faire “migrer” l’huile essentielle dans l’huile végétale, avant de laver au savon puis de rincer), s’assurer qu’elles ne sont pas contre-indiquées (notamment pour les femmes enceintes ou les bébés) ou qu’elles ne risquent pas de contrecarrer l’action d’un traitement médicamenteux…
Mais qu’en est-il pour les produits cosmétiques contenant des huiles essentielles ? Ces recommandations leur sont-elles applicables de la même façon ? Soyons clair : le débat est sensible, et selon les experts, les avis divergent, parfois d’un extrême (ceux qui prônent la limitation drastique voire l’interdiction des huiles essentielles dans les cosmétiques) à l’autre (ceux qui affirment que les risques sont tellement faibles qu’ils devraient être négligés), en passant par d’autres …
