Aussi innocent qu'il paraisse, le talc est un habitué des polémiques qui touchent régulièrement la cosmétique. Et ce n'est pas son utilisation millénaire qui apaise les débats, alors qu'il est, de façon récurrente, suspecté d'avoir des effets cancérogènes. Pour autant, faut-il mettre cette poudre blanche sur la liste rouge des ingrédients à éviter ?
À l'état naturel, le talc est un silicate de magnésium de la même famille que les argiles et les micas, un minéral récolté dans des carrières comme celle de Trimouns en Ariège, la plus grande au monde.
Cette roche sécable et tendre, translucide à opaque et au toucher gras mais doux et poudré, est connue depuis l'Antiquité.
Au fil du temps, son utilisation s'est généralisée dans de très nombreuses industries. Céramiques, papiers, peintures, revêtements de toitures, plastiques, caoutchoucs… peuvent ainsi faire entrer le talc dans leurs processus de fabrication. L'industrie alimentaire en fait aussi un additif anti-agglomérant (E553b), quand le domaine pharmaceutique exploite volontiers ses propriétés lubrifiantes…
Le talc en cosmétique
Le talc peut être utilisé à plusieurs fins en cosmétique :
• anti-agglomérant, c'est une base des poudres de maquillage, qui permet de plus une bonne dispersion des pigments colorants, ainsi qu'une meilleure adhérence à la peau ;
• absorbant, il agit en actif matifiant dans les soins visage, et est largement employé pour limiter la transpiration (poudres pour les pieds ou déodorants) et les excès de sébum (shampooings secs) ou, comme il a de plus des propriétés hydrophobes (qui s'opposent à l'eau), garder sèches certaines parties du corps …