La peau est désormais composée d’une partie humaine et d’une partie microbienne qui est la partie la plus variable. Jusqu’à présent, de nombreuses informations descriptives ont pu être obtenues sur la diversité, la richesse et les niveaux taxonomiques des microbiotes. Les essais cliniques peuvent montrer des effets qui ont été documentés par ces niveaux descriptifs, mais peu d’explications des effets sont clairement décrites. Quoi qu’il en soit, il devient essentiel de comprendre les mécanismes d’action et l’interaction de la partie humaine avec la partie microbienne pour être en mesure de maîtriser l’innocuité et l’efficacité sur la peau des médicaments et des cosmétiques. Ceci est possible avec les techniques omiques, qui ont toutefois des capacités et des performances différentes pour répondre à ces questions. Par ailleurs, il est maintenant clair avec la science du microbiome que les interactions telles que l’axe peau-intestin sont d’une importance primordiale, ce qui signifie que toute connaissance des microbiotes peut être bénéfique pour la compréhension du microbiote cutané. L’éclairage de Gilbert Skorski, DG de Phylogene.
Paysage technologique
La PCR a été découverte vers 1985 et a permis de détecter spécifiquement les brins d’ADN. Depuis les années 1990, les techniques de séquençage de l’ADN ont ouvert la porte à des approches non ciblées des gènes. Désormais, le séquençage à haut débit permet le séquençage d’un génome à faible coût.
Depuis 1945, la spectrométrie de masse (MS) a permis la détection de petites molécules chimiques. Depuis 15 ans maintenant, l’évolution de la spectrométrie de masse permet d’analyser et de quantifier les protéines. L’approche protéogénomique à travers la connaissance des gènes et avec les évolutions de la LC-MS/MS (spectrométrie de masse en tandem) et des bases de données, permet d’identifier et de quantifier les protéines de manière non ciblée. Les améliorations de la précision de masse, de la résolution et de la sensibilité des instruments MS permettent la détection, l’identification et la quantification rapides et fiables des protéines dans des mélanges complexes.
Ces techniques ouvrent la porte à des méthodes améliorées pour découvrir des biomarqueurs spécifiques à une maladie ayant le potentiel de soutenir la détection précoce de la maladie et même de générer des thérapies individualisées.
Fig. 1 : Les techniques sont opérationnelles à différentes étapes de …