Le chlore des piscines peut éliminer le revêtement des nanoparticules de dioxyde de titane dans les produits solaires, ce qui leur permet des interactions avec l’eau et la formation de composés pouvant impliquer des dommages pour la peau ou des cancers. C’est la conclusion d’une étude de chercheurs américains qui vient d’être publiée dans le Chemical Engineering Journal.
Les nanoparticules, qui protègent des effets nocifs des rayons UV, sont enveloppées de façon à rester photostables. Mais une étude vient de montrer que cet enrobage protecteur peut être dégradé et former des radicaux libres, connus pour endommager l’ADN, être facteurs de vieillissement et potentiellement cancérogènes. L’incidence sur la santé humaine de l’exposition à ces composants est inconnue. Mais cette étude pose la question de savoir si les produits solaires, destinés à protéger des rayons UV, ne pourraient pas constituer un autre risque, également dommageable pour la peau.
Le protocole de l’étude
Cette étude a cherché à déterminer si le chlore utilisé pour désinfecter les piscines pouvait endommager le revêtement d’hydroxyde d’aluminium des nanoparticules de dioxyde de titane dans les produits solaires.
Les chercheurs ont étudié de l’eau de piscine désinfectée avec l’hypochlorite de sodium, un composé chloré couramment utilisé pour ce faire.
Ils ont d’abord vérifié si des concentrations différentes pouvaient endommager le revêtement des nanoparticules. Un lait solaire (Neutrogena, SPF 30) contenant des nanoparticules de dioxyde de titane a été ajouté à cinq eaux de piscine, avec des concentrations en chlore allant de 0 à 7 ppm. Une eau de piscine contient généralement de 1 à 3 ppm …