Une récente étude française, publiée dans le Journal Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC, a scruté les listes INCI des cosmétiques utilisés en dermatologie. Résultats : seuls 15 % d’entre eux seraient exempts d’ingrédients préoccupants pour la population ciblée.
L’équipe de chercheurs est partie du constat que certains ingrédients utilisés dans les cosmétiques conseillés par les dermatologues, en association avec les traitements médicamenteux, peuvent présenter des risques auxquels leurs patients sont particulièrement sensibles.
Ils ont ainsi ciblés particulièrement les substances préoccupantes pour la santé humaine (SPH), pour l’environnement (SPE), les allergènes et parfums.
Méthodologie
Les listes INCI de 316 spécialités commercialisées comme émollients, cicatrisants et lavants par les laboratoires partenaires des derniers congrès de dermatologie ont été analysés entre le 1er février 2024 et le 1er avril 2024.
Un ingrédient était classé :
• SPH s’il était désigné cancérigène, mutagène, reprotoxique comme décrit par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) ou s’il était présent dans la liste européenne des perturbateurs endocriniens (PE) ou dans la liste des substances of very high concern (SVHC) du Règlement européen REACH,
• SPE s’il était classé dangereux pour l’environnement par l’INRS (Règlement CLP),
• allergène s’il était inscrit sur les batteries standard et ajout du Redival-Gerda ou sur la liste des 26 allergènes parfumés à déclaration obligatoire.
Certains ingrédients très utilisés comme le dioxyde de titane et le phénoxyéthanol, qui font l’objet d’avis contradictoires, ont été inclus par principe de précaution. …
