Sujet sensible s’il en est, la question des nanomatériaux a été incluse dans le Règlement Cosmétiques qui a remplacé totalement l’ancienne Directive depuis le 11 juillet 2013. L’industrie cosmétique est même le premier secteur touché par une réglementation sur les nanos. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Et quelles sont les implications pour l’industrie cosmétique ?
Ils sont présents dans un grand nombre de secteurs (aéronautique, automobile, chimie, cosmétique, électronique, énergie, environnement…), mais les nanomatériaux font peur. Ils sont suspectés de causer des problèmes de santé (pour les consommateurs et les travailleurs) et le grand débat public qui a eu lieu fin 2009/début 2010 en France a mis à jour des positions très tranchées. En cosmétique, on s’intéresse en particulier à leur potentielle pénétration dans la peau. Ils seraient alors suspectés d’induire des phénomènes toxiques dans les cellules, et notamment d’altérer leur ADN… Difficile encore à prouver, ce qui n’a pas empêché que d’une approche santé, on est passé à une traduction politique : sous l’impulsion des députés européens, les nano-ingrédients se sont retrouvés dans le Règlement Cosmétiques, avant même d’être définis avec exactitude.
Une définition… à préciser
Le texte du Règlement offre une définition du terme nanomatériau (article 2.k) : c’est un “matériau insoluble ou bio-persistant fabriqué intentionnellement et se caractérisant par une ou plusieurs dimensions externes, ou une structure interne, sur une échelle de 1 à 100 nanomètres”.
Pour rappel, un nanomètre (nm) est un milliardième de mètre. Autrement dit, un tube de 100 nm est mille fois plus fin qu’un cheveu.
Mais …