Jus couleur d’encre, flacons d’ébène, partitions nocturnes… Étrange, et pas franchement festive, la vague noire qui s’empare des parfums de fin d’année oscille entre la nécessité de renouer avec l’élégance olfactive et la fascination pour la sulfure… Nouvelle tendance cosmétique décryptée par Ariane Le Febvre.
Marché noir…
Qu’il s’agisse de la "parfumerie de niche" ou des grands noms du luxe, tout le monde semble s’être donné le mot, de Chanel (Coco Noir) à Guerlain (La Petite Robe Noire), de Serge Lutens (Une Voix Noire) à Givenchy (Dahlia Noir Édition Limitée Couture), en passant par Lolita Lempicka (Illusions Noires Premier Parfum Eau de Minuit) ou Tom Ford (collection Jardin Noir Private Blend, après Black Orchid l’an passé) ou Gucci (Gucci Guilty Black pour femme en vente le 23 janvier)… sans parler de Fame (Lady Gaga), présenté comme le premier jus noir (baptisé "Black Fluid", c’est plus joli). Noir dans le flacon, il s’oxyde au contact de l’air quand il est vaporisé pour devenir transparent sur la peau.
Même les hommes s’y mettent : Ambre Noir d’Yves Rocher et Gucci Guilty Black pour homme sont annoncés en janvier. Une véritable "épidémie" de ténèbres gagne le marché de la parfumerie cet hiver. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous avec la couleur noire ?
Boulevard du crépuscule…
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Le noir est le refuge de toutes les couleurs
", écrivait Gaston Bachelard. Universel, intemporel et asexué, il est aussi la "valeur sûre" des services marketing en cette période de fêtes.
Disette …