Une certaine ambivalence

Si les produits cosmétiques bio nous rassurent – transparence et traçabilité des formules, sensation d’appliquer de "bonnes choses" naturelles sur sa peau, principe de précaution poussé à l’extrême… - ils ne font pas toujours "envie". Peut-être parce que désir et sécurité sont difficilement compatibles et que dans tout désir doit rôder un peu de danger, imaginairement en tous cas. Alors le bio est-il trop gentil ou "altruiste" pour être perçu comme désirable et efficace ? Ou simplement, le plaisir, qui concourt à la perception de l’efficacité, n’est-il pas encore équivalent à celui d’un cosmétique conventionnel ?

Des perceptions plus subtiles
"Si les cosmétiques bio évoluent incontestablement - ils se spécialisent et se "sensualisent" – ils ne sont pas perçus comme aussi efficaces que les autres, notamment dans l’anti-âge, même si nos études cliniques révèlent exactement les mêmes résultats qu’avec les cosmétiques conventionnels. Le challenge est de fidéliser le consommateur, donc il faut encore et toujours travailler l’agrément. Le plaisir demeure plus que jamais le grand défi et en bio, les perceptions sensorielles sont plus subtiles", répond Christine Charollais, directrice recherche et développement de Sanoflore.

Des cosmétiques moins "immédiats"…
La sensorialité devient la nouvelle donne de la crédibilité. …