Comme la souris de la même couleur dans la comptine, la chimie verte court, mais dans l'air… du temps. Ce concept, qui peut à première vue sembler paradoxal (comment la chimie peut-elle être "verte" ?), est pourtant de plus en plus en vogue, et peut-être bientôt un passage obligé pour toute l'industrie, y compris cosmétique. La 31e session des Matinales de la Cosmétique lui était consacrée, et Michelle Vincent, journaliste et consultante, a ouvert la voie vers une meilleure compréhension de cette chimie verte.
Les Matinales de la Cosmétique, organisées par Sylvain-Romain Cotte ( SRC Consulting ), réunissent chaque mois les professionnels de la cosmétique autour d'un petit déjeuner et d'un thème d'actualité. Lors de cette 31e session, on y parlait donc chimie verte.
À ses origines, la chimie était très basiquement chimique, et très pétrochimique. C'était le temps où on ne s'inquiétait guère des ressources disponibles sur la planète, ni des pollutions environnementales générées par les processus mis en œuvre.
Mais la crise énergétique est passée par là : les réserves ont fondu (on estime qu'on dispose aujourd'hui de 40 ans de réserve pour le pétrole et de 60 pour le gaz), les énergies pétrochimiques sont devenues de plus en plus chères… Parallèlement, la prise de conscience de l'absolue nécessité de préserver notre environnement a accompagné une inquiétude croissante sur les risques potentiels de certaines substances chimiques pour la santé.
Un premier Sommet de la Terre en 1972, un "Pollution Prevention Act – Loi sur la prévention de la pollution" adopté en 1990 aux États-Unis et quelques effets du militantisme écologique plus tard, voici qu'on commence à penser à une chimie "verte" ou "renouvelable".
Viennent ensuite le Règlement européen REACH (dont le but …