En son temps, il y avait une expression tirée d’un fameux roman qui disait : "À l’Ouest, rien de nouveau". Depuis quelques temps, on pourrait dire dans le monde de la cosmétique : "À l’Est, le nirvana !" Ce n’est pas nouveau et l’Asie a constitué pendant longtemps une sorte de fascination. Mais il s’agissait principalement du Japon et tout cela portait bien souvent sur des aspects culturels. De nombreuses organisations cherchaient l’inspiration de ce côté-là. Quelques produits remarquables en sont nés. Mais ces derniers temps, la recherche systématique de l’innovation ultime à l'Est devient une litanie un peu dérangeante.
Que par leur aptitude à proposer de façon quasi-incontinente des nouveaux produits, nos amis coréens sont en tête de ce processus, soit. Pour avoir pratiqué cet exercice pendant plusieurs années, avec très peu de succès il faut bien l’admettre, je reste un peu coi. En effet, lorsqu’au tout début de ce siècle, certains, dont je faisais modestement partie, proposaient qu’un produit pour le teint soit peut-être le prochain "blockbuster" de l’antiâge, le scepticisme était souvent le meilleur accueil, pour ne pas rappeler la condescendance de certains vis-à-vis de ce genre de propositions ! Le produit dont il était question est devenu l’emblématique catégorie que l’on dénomme aujourd’hui les "crèmes alphabétiques", ou produits multifonctionnels avec les BB, CC, DD et autre déclinaisons. Mais doit-on rappeler que les premières BB étaient européennes, ou que l’on a eu beaucoup de mal à les distinguer de leur lointaine aïeule, la crème teintée ?
Il en est de même avec le petit "coussin". La folie des "cushion" est amusante à suivre. Mais qui se rappelle qu’ils ont déjà existés, quelquefois sous des formes très rudimentaires, comme les éponges imprégnées de savon (1970). On argumentera que ce n’étaient pas des cushion. Mais c’était quoi, alors ?
Ils ont quelquefois …