La formulation des produits cosmétiques nécessite de maîtriser leur réglementation, mais aussi de bien connaître des disciplines aussi variées que la biologie, la physiologie, la galénique, la toxicologie, la physicochimie, la microbiologie… mais il manque aujourd’hui à cette énumération la génétique ! L’éclairage de Corinne Benoliel, de l’Institut Scientis et LMIS, et de Jean-Christophe Choulot, d’Ales Groupe, suite au colloque EPIGEN qui s’est tenu les 13 et 14 mars 2018.
Certaines connaissances fondamentales de la génétique doivent être aujourd’hui comprises, principalement en raison de l’émergence récente dans le secteur de la beauté du terme “épigénétique”. Il convient donc à ce stade de faire quelques rappels de biologie et de clarifier certaines notions.
L’ADN, support de l’hérédité ?
La génétique fait partie des sciences du vivant, elle étudie l’expression et la transmission des caractères héréditaires d’une génération à l’autre. Le génome est l’ensemble de l’information génétique d’un individu contenu dans son ADN. Ce dernier encode les gènes, briques constitutives de l’hérédité et du fonctionnement d’un organisme. Ensemble, ils constituent la partition que joue la cellule pour son fonctionnement.
En effet, les gènes sont décodés pour synthétiser les briques structurales et opérationnelles du fonctionnement des cellules : les protéines. Celles-ci concourent à produire une forme, une fonction, ou toute caractéristique observable du vivant que les généticiens appellent un phénotype. Chacune de nos cellules contient 23 paires de chromosomes et environ 25 000 gènes, mais toutes ne les utilisent pas de la même façon. En effet, chaque cellule remplit des fonctions qui peuvent lui être propre (une cellule de la peau n’a pas les mêmes fonctions qu’une cellule intestinale).
Alors que ces mécanismes …