Si la réglementation ne le fait pas, les distributeurs, fortement "incités" par les consommateurs, peuvent le faire. Faire quoi ? Éliminer des produits cosmétiques les substances chimiques réputées toxiques. C'était l'idée de l'organisation américaine The Campaign for Safe Cosmetics, qui publiait en décembre 2012 un banc d'essai des distributeurs, en notant les "bons" et les "mauvais". Premier résultat aujourd'hui : la chaîne Walmart annonce interdire de ses rayons 10 substances chimiques.
Il aura donc fallu moins d'un an pour que l'initiative engagée par The Campaign for Safe Cosmetics, qui milite pour des "cosmétiques sains, sûrs et sans substances chimiques dangereuses", porte ses premiers fruits.
En décembre 2012, l'organisation publiait
un rapport intitulé Retailer Therapy
, qui attribuait des "baisers" aux gentils distributeurs et des mauvais points aux méchants. (Voir
l'article de L'Observatoire des Cosmétiques à ce sujet
)
Le but : les inciter à faire pression sur les marques cosmétiques pour que celles-ci éliminent de leurs produits les substances chimiques les plus décriées, comme les conservateurs générateurs de formaldéhyde, l'hydroquinone (interdite dans les cosmétiques en Europe mais pas aux États-Unis), l'oxybenzone (un filtre solaire allergisant), les parabènes et les phtalates, le triclosan…
En appoint de ce classement, un message était lancé aux consommateurs : boycotter les distributeurs qui ne feraient pas assez d'efforts pour les obliger, en les privant d'une partie de leur chiffre d'affaires, à s'engager dans une démarche de "nettoyage".
Message reçu
Neuf fois plus tard, The Campaign for Safe Cosmetics publie un communiqué qui salue "
un geste susceptible de créer une onde de choc sur le marché
".
C'est qu'en effet le géant de la distribution américaine, …