Loin de moi l’idée de devenir un défenseur inconditionnel de l’industrie cosmétique, mais il est quand même navrant que des reportages, comme celui diffusé récemment dans Envoyé Spécial et intitulé La beauté à prix low-cost, restent sans commentaires. En effet, il contient de nombreuses contre-vérités ou approximations qui méritent d’être relevées.
Il conviendrait de corriger les propos de ce reportage sur différents points :
• la mesure de l’hydratation par cornéomètre n’est pas ou peu discriminante, d’où la conséquence qu’il est très compliqué, voire impossible de comparer des produits entre eux,
• la fabrication du maquillage coûte cher, contrairement à ce qui est affirmé, sauf pour ceux qui achètent chez des façonniers qui investissent beaucoup pour d’autres ou qui opèrent dans des pays à coûts salariaux incomparables,
• les produits de maquillage sont difficiles à concevoir et fabriquer,
• les taux d’aluminium sont dépendants de la couleur des produits et dus aux pigments aluminiques parfaitement autorisés : il est donc erroné de comparer les produits entre eux sans corriger ce paramètre,
• quand on ne fait ni de R&D, d’innovations, de publicité et autres activités courantes, les structures de coût sont incomparables,
• et pour finir, copier coûte toujours moins cher que d’imaginer !
D’un autre coté, ce type de reportage devrait interpeller les marques sur ces questions de chaîne de valeur, et sur la façon de le faire savoir. La non-communication sur ces questions me semble ne plus être la bonne façon de faire.
Enfin, je ne vois pas l’intérêt …