"La question qui va se poser à nous sera de savoir si nous voulons 80 à 90 ans comme des humains 1.0, ou 200 à 300 ans comme des trans-humains 2.0 ou plus, "re-fabriqués" partiellement ou totalement ?". C'est ainsi que Laurent Alexandre, l'un des experts des technologies du futur, auteur entre autres de La mort de la mort (JC Lattès, 2011) pose cette nouvelle problématique qui s'adresse à nous.
Le face-à-face entre les bio-conservateurs et les bio-progressistes va aller en s’amplifiant. De l’homme réparé à l’homme augmenté, il n’y a qu’un pas qui sera inévitablement franchi. De nombreuses technologies vont faire progresser les connaissances et proposer de nouveaux paradigmes : la génomique et les thérapies géniques, les cellules souches, la nano-médecine, les nanotechnologies protectrices ou réparatrices, l’hybridation entre l’homme et la machine sont autant de technologies qui vont bouleverser en quelques générations tous nos rapports au monde. Il est ainsi probable selon certains experts que l’espérance de vie doublera au minimum, au cours du XXIe siècle.
Dans des domaines proches des nôtres, plusieurs événements récents illustrent ces propos.
C‘est ainsi que David Sinclair, déjà bien connu du milieu des études sur la longévité,
propose une nouvelle avancée
après ses contributions sur les sirtuines. Plusieurs équipes de chercheurs, australiens et américains, ont réalisé un travail intéressant dans le domaine du vieillissement. En étudiant de l’ADN, ils ont compris comment faire à nouveau communiquer le génome (classique) avec le génome mitochondrial grâce à une molécule bien connue des biologistes et des biochimistes, baptisée NAD (Nicotinamide adénine dinucléotide), présente en grande quantité quand nous sommes jeunes et qui va en décroissant rapidement. …