Le passage transcutané d'une substance chimique doit être déterminé dès lors qu’elle peut potentiellement entrer en contact avec la peau. Le problème est que, pour une même substance, il est variable d’un produit à l’autre. Les méthodes utilisées pour le déterminer doivent donc être les plus précises possibles. Voici un aperçu des plus utilisées pour l'évaluation de la sécurité des produits cosmétiques, avec Céline Andrey et Stephane Pirnay, du Cabinet et laboratoire d’expertises toxicologiques Expertox.
Les protocoles théoriques
Par la méthode in-silico
La méthode in-silico est générée par ordinateur et consiste en le fait de mimer les mécanismes naturels en les réduisant à des processus de traitement de l’information.
Ce modèle regroupe des résultats pré-existants et se base sur le principe que les molécules ayant des structures similaires doivent avoir des effets similaires. Il est donc possible de prévoir le passage transcutané d’une substance en se basant sur les essais déjà réalisés sur d'autres ayant des structures proches ou des groupements identiques.
Le principal avantage de cette méthode est le gain de temps par rapport aux protocoles pratiques car, une fois en place, elle permet d'obtenir les résultats rapidement. Elle permet également de diminuer le nombre d’animaux utilisés lors de ces essais et jouit d'une grande adaptabilité et ce, pour toutes les industries de la chimie [1].
Par le calcul
Il est également possible de déterminer le passage transcutané par calcul mathématique. La corrélation est moins bonne qu’avec d’autres protocoles, mais cela permet de s’affranchir de toutes les expérimentations.
Le modèle le plus fréquemment utilisé est le modèle de Potts et Guy [2] :
K
o/w
correspond au coefficient de partage octanol/eau de la substance …