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lundi 19 mars 2018Tendances

L’essor de la cosmétique solide

Savons dans une coupelle

Less is more… et c’est également valable dans le secteur de la beauté. De plus en plus de marques proposent des versions “solides” de cosmétiques. L’objectif ? Proposer au consommateur une alternative beauté plus naturelle et plus durable.

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Longtemps snobée, la cosmétique solide se fait désormais la part belle dans les rayons beauté des magasins. Pour preuve, on trouve aujourd’hui des déclinaisons de shampoings, gels douche, dentifrices ou encore déodorants sous forme de pain.

Naturalité et respect de l’environnement

Le consommateur d’aujourd’hui n’est pas le même que celui d’hier, il est maintenant à la recherche de produits sains, naturels, à la composition la plus propre possible. Sa confiance en l’industrie cosmétique s’est un peu étiolée avec le temps, sans doute la faute aux crises médiatiques concernant certains ingrédients décriés.
Face à cette quête de naturalité, les marques ont décidé de jouer le jeu. D’autres se sont carrément construites sur le concept de la cosmétique solide. C’est le cas de Druydès, spécialisée dans les pains de shampoings.
Gwendoline Bressand, co-fondatrice, raconte qu’elle s’est lancée dans l’aventure parce qu’elle-même, en tant que consommatrice, cherchait des produits fiables.
“Druydès, c’est avant tout l’histoire de deux femmes : Fanny Preney et moi. Elle est mère de cinq enfants, dont trois avec des allergies. Les cosmétiques étaient une plaie pour ses enfants.
De mon côté, je souffrais des mêmes maux. Lorsqu’on cumule les allergies, c’est un enfer de trouver des produits qui nous conviennent. Fanny a donc commencé à faire des shampoings solides pour ses enfants et par la suite, elle a voulu en faire une marque. Étant formulatrice et très ancrée dans la sphère du”sans”, j’ai décidé de m’associer à elle afin de proposer des produits totalement “sans”, ou disons la plus “sans” possible. Nous avons essayé de proposer des alternatives solides en limitant au maximum les risques d’allergies. Nous avons retiré les allergènes chimiques listés, ainsi que les 14 allergènes alimentaires (et plus encore) que l’on retrouve le plus souvent dans la cosmétique conventionnelle”, explique-t-elle.
Attention cependant, cosmétique solide ne rime toujours avec composition saine. Il est toujours important de lire attentivement la liste INCI avant de procéder à l’achat.

Un engagement en faveur de l’environnement
Les problématiques environnementales sont également au cœur de la motivation des marques de cosmétiques solides. Gwendoline Bressand précise qu’aujourd’hui “un shampoing liquide est formulé à environ 80 % d’eau et la bouteille qui le contient en est tout autant constituée, ce qui est déjà une grosse problématique. De plus, le plastique des bouteilles est très peu recyclé/recyclable, et ce sont ces mêmes emballages que l’on retrouve à polluer la mer ainsi que tous nos espaces verts et de vies. La cosmétique solide permet non seulement de n’utiliser que très peu d’eau et d’énergie à la fabrication mais aussi de s’affranchir totalement de ces emballages qui ne font qu’empoisonner encore et encore la planète”.
Les emballages des produits ont également été le fruit d’une réflexion en adéquation avec ces principes de respect de la nature. “Cela a été un vrai casse-tête lors de la construction du projet, nous ne voulions pas faire des produits éco-conçus emballés dans des ressources polluantes. C’est pourquoi le papier ensemencé nous a immédiatement séduites. Même s’il nécessite un peu d’énergie et de ressources, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme, en fleurs”, ajoute-t-elle.
Ces produits sont également économiques puisqu’ils durent en moyenne deux fois plus longtemps que leurs homologues conventionnels, un argument susceptible de convaincre les plus sceptiques.

Quid de la sensorialité et de l’efficacité?

La cosmétique est avant tout une question de plaisir. Le véritable enjeu des produits de soins solides est de garantir à l’utilisateur la même jouissance qu’avec un soin conventionnel.
Gwendoline Bressand affirme qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, “on arrive enfin à trouver des alternatives douces, des tensioactifs sans sulfates, mais tout aussi efficaces et qui nous permettent de formuler des shampoings solides qui lavent, entretiennent le cheveux et procurent cette sensation de”propre” que le consommateur affectionne particulièrement. Le plaisir réside vraiment dans cette mousse qui symbolise finalement à elle seule nettoyage, propreté et plaisir de se laver. Et en apportant ce plus qui n’y était pas toujours auparavant, on réconcilie les utilisateurs avec le shampoing solide”.
Pourtant, en termes de formulation, ce pari n’était pas gagné d’avance. Formules plus propres, impact positif sur l’environnement et prix attractifs sont autant de qualités que la cosmétique solide peut se targuer d’avoir. Comme le rappelle Gwendoline Bressand, cette branche est déclinable à l’envi.

Pour le moment, elle n’est pas la favorite de la majorité des consommateurs mais il ne fait nul doute qu’elle a de beaux jours devant elle.

JS
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