Le prochain colloque U’Cos, organisé par l'UCO (Guingamp) et la technopole Anticipa (Lannion) se tiendra comme les années précédentes à Guingamp le 21 mars prochain. Pour mémoire, ce colloque est également l’occasion d’organiser un concours de l’innovation destiné aux écoles et centres de formation de l’industrie cosmétique. Créé il y a maintenant un peu plus quatre ans, ce concours s’avère être une démarche très originale, et particulièrement innovante. Voyons pourquoi.
Dans le monde de l'innovation, on voit apparaître régulièrement des pratiques et des méthodologies différentes. Quelques-unes ne font qu'un bref passage dans le paysage, mais d'autres s'installent et deviennent référentes. C'est le cas du Design Thinking.
Né à l’Université de Stanford en Californie, incarné par des sociétés comme IDEO, le Design Thinking est un processus de réflexion, d’action et de résolution de problèmes en vue de l’amélioration d’une situation d’usage. Avec au cœur de sa démarche le travail d’observation, de recherche des besoins utilisateur ("need finding"), et de nouveaux usages, le Design Thinking replace le design, au sens anglo-saxon de "méthode de conception", à une place centrale du processus d’innovation, dans lequel il contribue de façon décisive, aux côtés du marketing et de la technologie, à l’émergence d’innovations qui amélioreront notre vie quotidienne(1).
L’un des principaux instigateurs de ce mode de pensée est Tim Brown, qui a écrit plusieurs ouvrages sur cette question.
Du point de vue pratique, le Design Thinking consiste à faire réfléchir sur un sujet un groupe de 3 à 10 personnes aux profils très différents (designer, sociologue, technicien, ergonome, etc.) pour, après avoir cassé les préjugés, émettre des idées et les tester le plus vite possible(2) …