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jeudi 6 novembre 2014Zoom Nouveautés

Les nouvelles perles de la cosmétique

© L'Observatoire des Cosmétiques

Ça bulle dans la crème ! Non, ce n’est pas le prochain titre d’un San-Antonio, mais la tendance qui se confirme dans les nouveaux soins cosmétiques pour le visage en 2015 ! Microsphères, encapsulation ou "microfluidique", la technologie des perles cosmétiques s’affine et se sophistique. Visibles en transparence, ces microbulles apportent aux hydratants et aux anti-âge un aspect bijou, en même temps que de nouvelles sensations.

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Semblables à du caviar avec leur membrane ultrafine et leur cœur liquide multi-phases, les perles cosmétiques constituent une nouvelle approche de la formulation. Attractives mais pas seulement, elles réinventent à la fois le visuel produit et la protection des actifs (elles permettent de les isoler et de les préserver jusqu’à l’application).
Cette tendance a déjà fait l'objet d'un Zoom en janvier dernier , mais le phénomène perdure en 2015 et semble s’installer. Il est vrai que les perles font bon ménage avec la beauté ! Vraies alternatives aux crèmes en pot, elles rendent les cosmétiques plus beaux et plus efficaces. Indissociables de la féminité, leurs formes rondes inspirent les marques. Elles sont cependant difficiles à stabiliser et nécessitent des procédés industriels complexes. À ce niveau, le roi de la perle cosmétique, c’est toujours Capsum, start-up installée à Marseille depuis 2008, qui en maîtrise parfaitement la fabrication.

Quand l’hydratation fait sensation…

C’est cette entreprise que Chanel a choisie tout naturellement pour son prochain sérum hydratant (Hydra Beauty Micro Sérum, 30 ml, 81 €, à partir du 16 janvier 2015), le premier soin à faire appel à la microfluidique ou science des fluides (il s’agit de la manipulation de très petites quantités de fluides à travers des canaux de 10 à 100 µm organisés en réseaux).
Ce nouveau champ d’investigation connaît d’ores et déjà de nombreuses applications en biologie, chimie de précision, dans le domaine médical, pharmaceutique, électronique ou informatique. La microfluidique a permis entre autres de réaliser les tests de grossesse ou le séquençage du génome humain. En cosmétique, elle permet de créer des bulles d’actifs au cœur d’une formule pour une sensorialité et une performance amplifiées. Ici, des gouttelettes d’huile de camélia pure (actif oléo-fractionné) sont mises en suspension dans un gel aqueux contenant les actifs hydrosolubles (acide hyaluronique, dérivés d’huile de camélia et de gingembre bleu). Deux polymères permettent aux deux phases de s’agripper comme avec un velcro. Ni membrane, ni résidu sur la peau. La technique permet en outre d’éviter l’ajout de tout tensioactif et d’offrir une meilleure tolérance.
Le sérum Chanel peut ainsi être appliqué sur les peaux sensibles, comme sur le contour des yeux. " Tout ce qui est interface (par exemple des capsules) ", précise Marie-Hélène Lair, responsable de la communication scientifique Chanel, " laisse un résidu un peu gélatineux sur la peau et gêne la sensorialité" . Last but not least, les microbulles créent une texture à transformation qui se déploie en deux temps. Au premier contact, la phase aqueuse se casse en eau sur la peau (effet quick break ), dispensant la fraîcheur d’une ondée bienfaisante. Dans un second temps, la texture se réchauffe et devient plus enveloppante. Tout le confort de l’huile apparaît alors. Un voile soyeux imperceptible se met en place. La peau est repulpée et gorgée d’eau. Car les bulles ne sont pas là que pour le décor, elles apportent une hydratation globale et complète de la peau. Ce "flash d’hydratation" augmente encore deux heures après (+95 %, alors que ce n’est que + 90 % trente minutes après application).

Des formules plus accessibles

Lancées en septembre dernier, les Perles de Q10 Sérum Concentré de Nivea (flacon-pompe airless 40 ml, 14,90 €) rendent la galénique-perles accessible au plus grand nombre. Grâce à elles, le coenzyme Q10, antioxydant puissant mais fragile, est protégé et encapsulé dans sa plus haute concentration. Les perles de Q10 baignent dans un gel hydratant (riche en acide hyaluronique et créatine) et se mélangent, dès que l’on presse la pompe, pour devenir un sérum. Une structure matricielle à base, là encore, de polymères, baptisée Jet Cutter Technology , permet à la peau de la perle de se dissoudre à la pression sur la pompe.
Nivea s’est doté d’un outil industriel permettant de remplir les flacons avec les deux phases sans qu’elles se mélangent. Premier produit de ce type vendu en grande distribution, ce soin a donné lieu à une étude sans précédent, la plus chère jamais réalisée par la marque. Pour prouver son efficacité antirides, les tests cliniques ont été entrepris sur 80 volontaires sur une période de 7 mois. Au total, 2 800 prélèvements ex vivo ont été analysés, soit 3 000 heures de travail en laboratoire. C’est dire si Nivea mise sur cette technologie !

C’est aussi le cas d’une nouvelle marque distribuée en pharmacie et parapharmacie à partir de janvier prochain, qui se consacre à l’éclat du teint : Éclaé. Son fer de lance est une micro-algue de Camargue qui doit sa couleur rose à une concentration exceptionnelle en caroténoïdes antioxydants : la Dunaliella Salina. Doté d’une action anti-âge globale, son Sérum Perles Précieuses (30 ml, 68 €) fait lui aussi appel aux micro-perles.

Ariane Le Febvre

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