Une trentaine de pages, 17 chapitres, 15 thématiques à mettre en application… comment aborder efficacement la norme ISO 22716 qui détaille les lignes directrices pour les Bonnes Pratiques de fabrication (BPF) et dont la mise en œuvre est obligatoire pour tous les établissements cosmétiques ? Avec détermination et bon sens, selon Didier Kudla, Directeur Qualité du groupe Clarins, qui a dressé la feuille de route du "voyage sans retour" vers les BPF lors d'une rencontre entre donneurs d'ordres et sous-traitants organisée par la FEBEA le 16 avril 2015.
Personne aujourd'hui dans le secteur cosmétique ne peut plus "passer à côté" des BPF. Les Bonnes Pratiques de Fabrication sont rendues obligatoires par le Règlement Cosmétiques depuis 2013 au travers des lignes directrices de la norme ISO 22716, et leur respect peut être contrôlé à tout moment par les autorités. Un établissement où trop d'écarts seraient relevés peut ainsi être mis en demeure de les corriger, voire être fermé.
BPF : Objectifs, enjeux et périmètre
C'est que la norme a deux objectifs principaux, qu'a d'abord rappelés Didier Kudla :
• garantir la sécurité et la qualité des produits cosmétiques aux consommateurs (c'est bel et bien le produit qui est au centre de toutes les dispositions du texte),
• diminuer les risques prévisibles lors de la production, et en assurer l'homogénéité.
Quant aux enjeux, il s'agit de :
• pouvoir être présent sur les différents marchés mondiaux par une maitrise des exigences BPF,
• se positionner par rapport aux compétiteurs et rester en position de leader.
Le périmètre est large, puisqu'il comprend les achats, la réception, la fabrication, le remplissage et le conditionnement, le contrôle qualité, le stockage des produits finis, l'expédition…
Et, pour lourdes qu'elles puissent paraître, ces obligations concernent …