Le marché des cosmétiques bio se porte bien… mais reste encore en grande partie une niche. Comment en sortir et toucher davantage de consommateurs ? Comment s’adapter aux évolutions de leurs demandes et de leurs comportements ? Quelles valeurs mettre en avant, quelles stratégies marketing adopter ? Toutes ces questions étaient au centre du Congrès des cosmétiques naturels et bio qui s’est tenu les 7 et 8 octobre 2014 à Berlin. Avec des problématiques très proches des questionnements de la bio française, et plus largement, européenne.
Depuis 2011, la société d’édition Naturkosmetik Verlag organise chaque année les deux jours de conférences du Naturkosmetik Branchen-kongress, un congrès dédié à la cosmétique naturelle et bio. Pour cette édition 2004, elle avait réuni quelque 200 participants pour deux jours de discussions orientées sur le marketing et la distribution.
Une occasion de faire un point sur le marché et de poser les problématiques qui interrogent le secteur, dans le pays qui se pose en pionner de la cosmétique naturelle. Et qui pourtant semble connaître les mêmes développements, les mêmes freins et les mêmes questionnements que toute la branche bio, partout dans le monde.
Un marché en croissance, mais disparate
Dans son allocution d’ouverture, Elfriede Dambacher, l’organisatrice du Congrès, a présenté un tour d’horizon de l’état du marché.
Dans son ensemble, a-t-elle souligné, le marché cosmétique, malgré la crise, résiste bien en Europe (12,896 milliards d’euros en Allemagne en 2013, 10,542 en France, 9,936 au Royaume-Uni, 9,522 en Italie, 6,433 en Espagne…) : “Un Européen dépense en moyenne 117 €/an en produits cosmétiques, les achats restent constants, et cela souligne que les consommateurs perçoivent ces produits comme une composante essentielle à leur vie et non comme un luxe”.
Des chiffres …