Initié en 2021, le processus de révision du Règlement Cosmétiques s’inscrit largement dans le contexte de la CSS européenne (Stratégie Substances chimiques pour le développement durable). Lors de la Conférence annuelle de Cosmetics Europe, qui s’est tenue les 15 et 16 juin 2022, Gerald Renner, son Directeur des affaires réglementaires techniques, a présenté les impacts de cette stratégie sur le Règlement Cosmétiques et la position de l’Association sur chacun d’eux.
Premier constat : les produits cosmétiques se rapprochent de plus en plus des produits chimiques.
Fort de ses 25 ans passés à Cosmetics Europe, Gerald Renner sait de quoi il parle quand il fait un peu d’histoire : “Au début, je dois dire que nous étions sur une ‘île réglementaire’, dans un splendide isolement. Nous étions régis par la Directive ‘Cosmétiques’, pour ceux qui s’en souviennent, et vraiment quelque peu détachés de la législation sur les produits chimiques”.
À cette époque, les cosmétiques disposaient de leurs propres solutions réglementaires, sur mesure et souvent différentes de celles qui prévalaient pour les autres produits de consommation. Ils avaient une “nanodéfinition” spécifique, un Comité scientifique dédié dont la seule tâche était globalement d’évaluer la sécurité des cosmétiques, un étiquetage totalement basé sur le risque et pas du tout sur le danger… Pendant près de 40 ans, l’industrie cosmétique a ainsi vécu avec une réglementation vraiment spécifique et sur mesure.
Mais ce temps est arrivé à sa fin.
Les leviers de la révision du Règlement Cosmétiques
Dès 2003, les premières fissures sont venues craqueler cette planète isolée quand l’interdiction des substances CMR (Cancérogènes, Mutagènes, Reprotoxiques) est venue relier les cosmétiques à l’interface chimique de …