On savait déjà, et depuis quelques années, que des mutations génétiques de la filaggrine (une protéine impliquée dans la formation de la barrière cutanée) pouvaient favoriser des maladies de la peau (dermatite atopique, eczéma) ou jouer un rôle dans la sévérité des affections pulmonaires de type asthmatique. Une équipe de chercheurs écossais vient de mettre en relation cette même filaggrine avec l’allergie à l’arachide. Une allergie qui peut se manifester lors de prises alimentaires mais aussi via l’application de cosmétiques contenant certains des dérivés de l’arachide (huile, poudre, extrait…).
23 mars 2011
La filaggrine est une protéine contenue dans les kératinocytes de l’
épiderme
. Elle permet l'arrangement des filaments de kératine et participe à la formation de l'enveloppe cellulaire de la couche cornée, favorise la différentiation terminale de l'
épiderme
et la formation de la barrière cutanée.
En 2007, une équipe de chercheurs avait déjà mis en évidence que des mutations génétiques de cette protéine étaient d’une part significativement associées avec une prédisposition et une sévérité accrues de la maladie asthmatique, et étaient d’autre part en relation avec la fréquence de certaines maladies de la peau, au premier rang desquelles l’ ichtyose , l’ eczéma ou la dermatite atopique .
L’équipe du Dr Sara Brown de l’Université de Dundee en Écosse, vient, elle, de montrer une forte association entre des mutations génétiques de la filaggrine et l’allergie à l’arachide, dans une étude parue dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology (Le Journal de l’allergie et de l'immunologie clinique) de mars.
Des risques doublés, voire triplés
La prévalence de l'allergie à l'arachide, qui peut avoir une issue fatale, a considérablement augmenté au cours des dernières décennies notamment dans les pays développés. Même si des causes génétiques sont suspectées …