Elles circulent depuis quelque temps sur Internet. Elles émanent de diverses associations de défense des animaux, voire de "people" engagés. Les pétitions en faveur du maintien du principe de l’interdiction des expérimentations animales pour les cosmétiques sonnent haut et fort leur sonnette d’alarme : l’Europe s’apprêterait à faire machine arrière, les tests sur animaux pourraient à nouveau être autorisés. Qu’en est-il vraiment ? L’Observatoire des Cosmétiques a mené sa petite enquête…
30 mars 2011
Commençons par un court rappel du contexte.
Le principe de l’interdiction des expérimentations animales est inscrit dans les textes européens régissant les cosmétiques depuis 2003. Sa mise en œuvre était prévue progressivement, et plusieurs étapes sont aujourd’hui déjà franchies :
• Depuis le 11 septembre 2004 : les tests sur animaux sont interdits sur les produits cosmétiques finis, c'est-à-dire les produits dans leur formulation définitive, tels qu'ils sont vendus aux consommateurs.
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Depuis le 11 mars 2009
: les tests sur animaux sont interdits sur les ingrédients ou les combinaisons d'ingrédients qui composent les cosmétiques, à l’exception de ceux destinés à évaluer la toxicité des doses répétées, la toxicité pour la reproduction et la toxicocinétique.
Pour ces derniers, la date butoir a été fixée au 11 mars 2013.
Le problème des alternatives
Le principe de cette interdiction reposait bien sûr sur des motifs éthiques et le respect du protocole sur la protection et le bien-être des animaux, mais aussi sur des arguments scientifiques puisqu’il apparaissait possible que les expérimentations animales soient remplacées par des méthodes alternatives.
Un programme a été mis en place au niveau européen pour promouvoir et valider ces méthodes alternatives, notamment via le Centre …
