Hommage aux fleurs blanches comme le lys, traité dans sa tonalité épicée et ourlé d’aldéhydes chez Serge Lutens ( La Vierge de Fer , eau de parfum, 75 ml, 140 €), ou arrondi de vanille pour Cartier (L’essence de parfum Baiser Volé , 80 ml, 114 €).
Le jasmin de Grasse, lui, est au cœur de J’Adore essence de parfum de Dior (40 ml, 123,90 €), qui, pour les fêtes, se pare de voluptueuses notes orientales.
Lancôme, avec Trésor , rend grâce aussi au jasmin, mais surtout à l’accord rose-violette. 23 ans après sa création, l’inimitable "parfum de peau" est revisité, avec un sillage plus ambré, vanillé et baumé ( Trésor Absolu de Parfum , 50 ml, 87,50 €).

Fleurs lumineuses…

Plus insolite, la fleur de lantana s’épanouit dans les régions méditerranéennes, en exhalant des effluves fruités, épicés, acidulés. Sa couleur rouge donne son nom à L’AcquaRossa de Fendi, un floral fruité, très italien (eau de parfum, 50 ml, 81,50 €, chez Sephora).
Autre fleur de lumière, le mimosa est un rayon de soleil à lui tout seul ! Il développe ses notes duveteuses et légèrement miellées dans Fleur d’or & Acacia Collection de Grasse L’Occitane (eau de toilette, 75 ml, 55 €). Accompagné d’une délicieuse (et trop rare !) fleur de cassie aux notes animales et "cuirées", un peu "vintage" et années 30, mais modernisée par la marque provençale.

… ou imaginaires

Mais les parfumeurs cultivent aussi les fleurs imaginaires, dont le parfum n’existe que dans leurs rêves, comme le coquelicot ou la fleur de coco.
Le premier s’envole dans Flower In The Air de Kenzo (eau de parfum, 50 ml, 77,50 €). Ce nouvel opus réinvente la fleur de coquelicot dans une tonalité plus aérienne et l’entoure de magnolia, gardénia, rose de mai, framboise juteuse…
Quant à la fleur de coco, elle déploie ses accents solaires et crémeux dans le dernier Lolita Lempicka ( Elle L’aime , eau de parfum, 40 ml, 65 €), un bouquet de fleurs blanches à l’exquise féminité, qui célèbre le rayonnement de l’état amoureux.

Sombres essences…

On retrouve dans ce registre essentiellement des chypres et des orientaux. Rose pourpre, dahlia noir, réglisse et surtout patchouli… confèrent leurs tonalités intenses et mystérieuses aux créations de l’hiver.
Comme Si de Giorgio Armani (eau de parfum, 50 ml, 76,50 €), un chypre moderne aux facettes cassis et tabac blond. Avec des inspirations aussi diverses que la trame des tissus, la bakélite ou l’obsidienne, son auteur, Christine Nagel, a voulu réinventer cette famille olfactive mythique, en la dépouillant de ses afféteries baroques.
Le nectar de cassis noir est ici "sensualisé" par un absolu vanille, et "lifté" par des fleurs (freesia, rose de mai, osmanthus, jasmin égyptien…).
Autre chypre floral et gourmand : Comme une Évidence , l’eau de parfum intense d’Yves Rocher (50 ml, 46 €).

La Petite Robe Noire de Guerlain (Collector Noël 2013, eau de parfum, 50 ml, 82 €), concentre les plus belles notes "noires" de la parfumerie : cerise noire, rose noire, réglisse, patchouli, thé noir. Egayée par de savoureuses facettes d’amande, de fruits rouges et de rose turque délicatement confite.
Avec un accord oriental vanillé, Manifesto L’Élixir d’Yves Saint Laurent (eau de parfum intense, 50 ml, 89 €) ne résiste pas non plus à la tentation des notes gourmandes.

Au royaume des ténèbres, citons encore Dahlia Noir Le Bal édition de Noël de Givenchy (eau de parfum, 75 ml, 113,50 €), qui se décline dans un nouveau flacon inspiré des motifs du sol aristocratique d’une salle de bal ; Hugo Boss, eau de parfum Nuit pour femme (50 ml, 66 €) ou Nero Assoluto de Roberto Cavalli (eau de parfum, 50 ml, 67 €, édition limitée, chez Sephora).

Ariane Le Febvre