Ce qu'on appelle communément la date de péremption est en fait une date de durabilité minimale.
Elle doit être indiquée par la formule : "À utiliser de préférence avant fin…" (ou en anglais : "Best before…"), mais on la trouve aussi parfois derrière les lettres "Exp" (pour Expire), ou simplement notée telle quelle sans mention annonciatrice.
Avec l'entrée en vigueur du
nouveau Règlement
régissant les cosmétiques (qui remplace l'ancienne Directive), elle peut également être introduite par un symbole en forme de sablier.
Réglementairement, elle se compose, dans l'ordre, soit du mois et de l'année, soit du jour, du mois et de l'année.
Attention, elle ne constitue pas une date limite de vente, d'où l'intérêt pour chacun de la vérifier avant d'acheter : on la trouve généralement aux côtés du numéro de lot.
Elle n'est obligatoire que pour les produits cosmétiques dont la durabilité minimale est inférieure à 30 mois. Pour ceux qui peuvent "vivre" plus longtemps, seule l'indication de la durée d'utilisation après ouverture est requise.
À noter que ce principe réglementaire n'est pas sans soulever quelques questions.
Car qui dit qu'un produit dont la durabilité est inférieure à 30 mois peut rester par exemple 24 mois ouvert et entamé sans subir quelques dommages ?
Autre exemple : imaginons un cosmétique dont la durabilité dépasse 30 mois. Il indique, tout à fait légalement, qu'il peut être utilisé durant 6 mois après sa première ouverture (
6 M dans le pot ouvert
). Imaginons ce même produit, restant sur l'étagère d'un petit institut de beauté dont le stock ne « tourne » que lentement, ou au fond de l'armoire de votre salle de bain, oublié… puis retrouvé. Vous pouvez ainsi tout à fait tranquillement vous tartiner d'une crème vieille de 3, 4, 5… 10 ans, peut-être ! Que vaut-elle après tant de temps ?
À y regarder de plus près, on se dit que les législateurs n'ont pas dû penser au fait qu'un cosmétique ne se conserve pas de la même façon avant et après son ouverture, et que finalement, ces deux indications sont des repères bien différents, tous deux indispensables à la sécurité du consommateur, et qui devraient être tous deux obligatoires, sur tous les produits. Certains fabricants vont au-delà de ce que la loi leur impose et indiquent les deux dates : on ne peut qu'encourager cette initiative.